[Affiche du candidat Gérard Collomb pour les éléctions...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPT2719 04
technique 1 photographie positive : tirage couleur ; 18,5 x 12,5 cm (épr.)
description Inscription(s) sur l'image : "Le problème du rock à Lyon a toujours / suscité la même réaction" ; "Lyon, on se réveille ?" (slogan de campagne du Partis socialiste).
historique Driiing ! C'est un réveil qui a sonné la charge et ouvert la campagne électorale à Lyon. De couleur blanche, il avait été envoyé à toutes les rédactions, avant de lancer sa sonnerie stridente lors de la première conférence de presse de Gérard Collomb (P.S.-P.C.) parti le premier. Ce Jour là, on sut quel était le candidat qui le premier avait recouvert Lyon d'affiches 4/3 (près de trois cents panneaux), reprenant quatre préoccupations des lyonnais, du style "il faut neuf mois pour avoir un entant et autant pour lui trouver une crèche à Lyon", le tout souligné d'un bandeau bleu-vert énigmatique, "Lyon on se réveille ?", mais sans précision quant à l'émetteur de ce constat acide. Michel Noir ?, crurent beaucoup de Lyonnais. Mais non, c'était bien le candidat Gérard Collomb qui lançait de la sorte la première campagne teasing, selon le jargon qu'affectionnent les publicitaires. En fait, une campagne interrogative, mystère, lors de la première vague. Et qui reçut une révélation lors de la seconde, tout aussi massive : Gérard Collomb apparaissait bien là sur l'affiche et sous la même interrogation, avec un sourire souligné par ses petites moustaches à la Carignon, ancienne manière. Par la grâce d'un publicitaire un peu mercenaire, comme il s'intitule lui-même, Lewis Wingrove, et l'appui, notamment pour le côté artistique, d'une agence de pub, R.D.B, la campagne démarrait en fanfare. Et de façon très personnalisée, comme d'ailleurs toutes les listes. Pas de signe politique : des hommes et des slogans. Dans une ville traditionnellement tenue par la droite, Gérard Collomb n'a rien à perdre et donc tout à gagner dans une campagne agressive, un peu caustique et très inventive. Déclinée dans la presse, sur les radios locales, elles se poursuivit par une troisième vague d'affiches où l'on vit deux guignols cogner l'un sur l'autre au moment où les deux autres campagnes, celles de Michel Noir et de Francisque Collomb commençaient à battre leur plein. Une campagne d'élections municipales - où il n'existe pas de support T.V., comme pour les présidentielles ou les législatives -, c'est d'abord et avant tout, selon tous les spécialistes du marketing politique, des panneaux 4x3. Le reste ? Des déclinaisons, c'est tout. Coût, en temps normal, 180.000 francs les cent panneaux, mais en période électorale, ceux-ci sont vendus avec un abattement de 50, voire 60 ou 70%. Normal, les annonceurs traditionnels, sachant ce qui les attend, désertent. [...] Source : "Marketing politique : Lyon à la loupe" / Dominique Largeron in Lyon Matin, 5 mars 1989.
note bibliographique "Trois campagnes à la loupe" / Enquête réalisée par Sophie Bloch et Pascaline Dussurget in Lyon Figaro, 17 février 1989, p.5-7. - "Quand la politique s'affiche : les candidats aux municipales font le mur" / J.J.B. [Jean-Jacques Billon] in Lyon Matin, 13 février 1989. - "Marketing politique : Lyon à la loupe" / Dominique Largeron in Lyon Matin, 5 mars 1989.

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